« J’ai partagé la faiblesse des plus faibles »
L’amer constat de Job dans la première lecture, est l’expression parfaite de ce que ressentent un grand nombre d’hommes et de femmes de nos jours. Dans cette grisaille, où trouver une lueur d’espérance ?
Première lecture : Job 7,1-4 6-7
L’auteur de ce poème est probablement un judéen qui vivait au temps de la Déportation des Juifs à Babylone. Il dépeint les malheurs d’un homme pieux et riche, soudain frappé de calamités terribles, mais qui garde cependant confiance dans le Seigneur. Énigme de la souffrance… dont on ne voit pas la fin !
Évangile : Marc 1, 19-39
Marc nous montre, Jésus au sortir de la prière matinale à la synagogue, restaurant la santé de la belle-mère de Pierre, ainsi que de nombreux malades. La ville entière se pressait à la porte.
Le lendemain matin selon son habitude Jésus se retire dans un endroit désert, c’est-à-dire à l’écart de la foule, pour prier. Proclamer la Bonne Nouvelle et chasser les démons, les esprits mauvais exige la force de la prière.
Psaume : 147
Ce psaume chante la bonté de Dieu, spécialement attentive à ceux qui souffrent. Il guérit les cœurs brisés, soigne les blessés, connaît chaque étoile (que dire des créatures ?) par son nom. Une importante partie du psaume est omise qui dit la manière dont Dieu veille sur Israël et protège Jérusalem : Il affermit les barres de tes porte, il bénit tes fils au milieu de toi.
Deuxième lecture : Première lettre de Paul aux Corinthiens 19,16-19 22-23
Suite de la lecture continue de la lettre de Paul aux chrétiens de Corinthe. Il y a urgence à annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile : c’est une nécessité qui s’impose à moi. Pour en gagner le plus grand nombre, Paul partage la faiblesse des plus faibles, se fait tout à tous, afin de bénéficier lui aussi du salut.
Conclusion :
Annoncer l’Evangile est une obligation pour tout baptisé. Jésus, les apôtres, Paul nous donnent l’exemple de la manière inlassable dont ils s’acquittent de ce devoir pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Notes
Déportation à Babylone – On compte trois déportations :
- En 597 : Nabuchodonosor prend la ville de Jérusalem et emmène 10 000 personnes en captivité (2 R 24,10-17).
- En 586 : à la suite d’une révolte, la ville de Jérusalem est pillée, le Temple incendié, l’enceinte démantelée. La population est majoritairement exilée à Babylone (2 R 25,7-10).
- En 581 : troisième déportation.
Textes parallèles
Dt 25,45 : Tu n’exploiteras pas un salarié malheureux : le jour même tu lui donneras son salaire.
Qo 2,23 : Tous les jours, en effet, ne sont que douleur… Même la nuit, son cœur est sans repos.
Is 38,12 : Ma vie est emportée… comme un tisserand, j’arrive au bout du rouleau de ma vie.
Mc 6,46 : Il partit dans la montagne pour prier.