Ce jour-là le Seigneur Dieu de l’univers préparera pour tous les peuples un Festin…
Introduction :
Tandis que l’année liturgique touche à sa fin l’Église montre le terme de toute vie : le monde-à-venir où chacun est attendu dans la joie d’un banquet. Mais à lui de s’y préparer tout au long de ses jours.
Première lecture : Isaïe 25, 6-9
Au cours d’une vision du monde-à-venir, le prophète décrit tous les peuples partageant le même festin à Jérusalem, là où Dieu demeure. Festin d’investiture d’un roi reconnu par tous ses sujets, ses créatures. Il n’y aura plus ni larmes, ni deuil, ni mort pour personne, de plus, pour son peuple – Israël, – sera effacée l’humiliation que les nations lui ont fait subir au cours de l’Histoire. Le dernier verset est une louange unanime au Dieu-qui-sauve.
Évangile : Matthieu 22,1-14
Dans la parabole de l’évangile il est également question d’un banquet, un banquet de noces. Car reconnaître Dieu comme Roi (1e lecture) c’est entrer dans son alliance, alliance qui sera scellée dans le monde-à-venir. Tous sont invités, Israël et les nations, mais nul n’est contraint ! Que signifie ce vêtement de noce ? Dans la tradition orale du judaïsme, le vêtement représente les bonnes actions dont l’homme est invité à se revêtir durant sa vie terrestre : « Rabban Yohanan ben Zakkaï disait : Parabole d’un roi qui invita ses serviteurs à un banquet… Les plus malins se présentèrent avec de beaux vêtements tandis que les sots entrèrent tout sales. Le roi se réjouit de voir les plus malins mais se fâcha contre les sots. Il leur dit : Que ceux qui sont bien habillés prennent place, mangent et boivent, mais les autres qu’ils restent debout et regardent. » (TB Shabbat 153 a).
Psaume 23 (H)
Description de la situation de celui qui vit auprès du Seigneur. Le Seigneur lui procure nourriture, boisson, protection contre les ennemis et longue vie. Cela ne signifie pas qu’il ne connaît pas la souffrance (il traverse les ravins de la mort…, il a des ennemis) mais sa grande confiance dans le Seigneur ne laisse pas sa souffrance l’emporter sur sa paix intérieure.
Deuxième lecture : Philippiens 4, 12-14. 19-20
Bien que lecture continue de la lettre aux Philippiens, ce passage est en parfaite harmonie avec le psaume. Les « manques » éventuels de Paul (faim, dénuement) sont largement compensés par sa richesse dans le Christ Jésus.
Conclusion :
Le mystère d’alliance de Dieu avec son peuple Israël, signe de son alliance avec toute l’humanité, avec chacun de cette humanité sera consommé dans le monde à venir. Ce monde-ci correspondrait à des fiançailles durant lesquelles chacun est invité, jour après jour, à s’orner, à se préparer pour la rencontre avec le Roi du monde comme on prépare longtemps à l’avance une tenue de noces…
- Notes
Sa montagne : C’est Jérusalem, la montagne du Temple où il a choisi de faire habiter son NOM et où l’humanité entière se rassemblera pour les noces éternelles, dans la PAIX.
Ce jour-là : expression qui désigne le « jour de Dieu » ou « jour du jugement » ou encore « dernier jour », celui du Règne de Dieu à la fin des temps.
- Textes Parallèles
Isaïe 35, 10 : Ils arriveront à Sion criant de joie… la douleur et les plaintes cesseront.
Zacharie 3, 3-4 : … Vois, j’ai enlevé de toi ton péché et on te vêtira d’habits somptueux
Psaumes 112, 10 : L’impie … grince des dents …
Proverbes 9, 3-6 : … Venez, mangez de mon pain, buvez du vin que j’ai préparé…