« D’un seul cœur ils participaient à la prière »
Les lectures propres à ce dimanche se situent différemment dans le temps : la première fait le récit de la réaction des apôtres après le départ définitif de Jésus, tandis que l’évangile rapporte le début de la prière dite « sacerdotale » lors du dernier repas avec ses disciples, avant la Passion.
Première lecture : Actes 1,12-14
L’épisode aurait eu lieu un jour de shabbat… puisqu’est précisée la proximité de Jérusalem. En effet, la distance autorisée le shabbat ne doit pas dépasser 2000 coudées (expression de l’original grec) : une coudée – distance du coude à la main – étant estimée à 45cm, cela fait un peu moins de 1 km. À Jérusalem les disciples se rendent à la « chambre haute » (la maison…) pour la prière. De quelle prière s’agit-il ? Bien sûr de la seule prière dont ils avaient l’habitude : « la prière de la synagogue » : ils ne connaissaient pas d’autre « liturgie. » Après l’Ascension, les disciples de Jésus continuent de se comporter en « juifs. »
Évangile : Jean 17, 1-11
L ‘introduction de ce passage : À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, ne figure pas dans le texte original, sinon une seule fois au tout début du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Elle n’est répétée dans le texte liturgique que pour re-situer les paroles de Jésus. Cette prière clôt le long discours de Jésus à ses disciples. Il lève les yeux – geste peu fréquent, sinon avant des miracles, des interventions d’en-haut. Les paroles qui suivent sont donc « de Dieu ». La vie éternelle n’est autre que la connaissance du Dieu UN et UNIQUE et de son envoyé … Mais le « et » n’ajoute pas, il inclut… Cette unité du Père et du Fils est développée dans la suite du texte : … tout ce que tu m’as donné vient de toi…je suis venu d’auprès de toi…c’est toi qui m’as envoyé.
Psaume 27 (H), 1. 4/. 7-8
Le verset 1 donne le programme du psaume en répondant à la question : Qui est Dieu pour le priant ? Salut (qui inclut la lumière) et rempart. Ces termes seront développés par la suite. La liturgie n’a retenu que la prière de demande de la connaissance de Dieu, en quoi il fait écho à l’évangile.
Deuxième lecture : 1 Pierre 4, 13-16.
Poursuite de la première lettre de Pierre inaugurée avec le temps pascal. Comme Jésus est passé par la croix pour entrer dans sa gloire, ses disciples, les chrétiens, ne peuvent faire l’économie des souffrances pour partager cette gloire.
Conclusion :
Après l’Ascension, l’Église résume pour ses fidèles le cœur de la foi chrétienne : Jésus ne fait qu’UN avec le Père qui l’a envoyé pour les attirer vers lui. Comment ? En cherchant à le connaître tout au long de la vie, ce qui donne accès à la vie éternelle.
L’heure de Jésus : C’est le temps où le Père manifeste aux disciples la gloire de Jésus, c’est-à-dire la vérité de ce qu’il est : UN avec le Père. À Cana (Jn 2) l’heure n’était pas encore venue et pourtant … il manifesta sa gloire ? Sans doute faut-il du temps pour entrer dans le mystère de Dieu, pour approfondir la foi… |
Dt 4, 9 : Écoute Israël, le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN. |