Film d’Alexandre Arcady
Ce film, boudé par le public, a été vu pour nous par une jeune étudiante en droit qui a bien voulu nous livrer ses réflexions :
Ce film fait la preuve que, dans ce monde du XXIe siècle, les juifs sont encore soumis à des horreurs – qui ne se justifient d’aucune manière. Les avancées technologiques ne permettent cependant pas d’attraper le coupable.
Plutôt que de se focaliser sur les horreurs de la détention, sur la torture subie par Ilan Halimi, Alexandre Arcady s’attache à montrer les réactions de la famille et les efforts des policiers dans leurs recherches.
Les parents – séparés – restent plutôt froids, distants, peu causants : ils luttent pour continuer à vivre. Le père est particulièrement confiant dans la police et se soumet à toutes ses demandes. Mais la police, de même que la psychologue, se manifestent assez incompétents. Ils leur donnent de faux espoirs, prétendant, à tort, avoir arrêté le coupable.
La psychologue, quant à elle, demande au père d’Ilan de jouer le jeu du responsable de ce crime (plus de 600 appels téléphoniques) sans se soucier de l’impact sur le père… Ses conseils vont même aboutir à une faute manifeste : humilier celui qui tire les ficelles de l’enlèvement, ce dont on peut penser que cela a contribué à la mise à mort.
La mère finira par manifester sa déception des policiers qui n’ont même pas détecté le caractère antisémite du crime. Ces derniers sont ébahis de constater que les complices sont des jeunes, des « gamins », et non des experts comme ils l’avaient cru durant toute l’enquête. La police se révèle donc particulièrement incompétente.
Durée : 1h50