Dimanche de «l’universalité du salut »
Dans le sillage de Pâques, – victoire sur la mort par la Résurrection de Jésus, victoire sur le péché, seul, cause de la mort, – les textes de ce dimanche viennent rappeler que cette victoire, ce salut n’est pas offert au seul peuple juif.
Comme à ce peuple à qui Dieu l’a révélé en premier, le salut est offert à tous les hommes quels qu’ils soient.
Première lecture : Actes des Apôtres 10, 25-26, 34-35, 44-48
Ce passage – qu’il faudrait lire dans son intégralité – rapporte la rencontre de Pierre, un juif, avec Corneille, centurion de l’armée romaine, donc un païen. Désormais, le salut n’est plus une question de race, de langue… car Dieu ne fait pas acception de personnes, mais il accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste.
Évangile : Jean 15, 9-17
Le Testament que Jésus laisse à ses disciples, juifs, s’étend désormais à tous les hommes.
Il tient en deux points : Aimer Dieu – Demeurez dans mon amour – c’est-à-dire garder fidèlement les commandements et aimer son prochain – Aimez-vous les uns les autres – jusqu’à donner sa vie pour ses amis à l’exemple de Jésus.
Psaume 97 (98), 1-4
Ce psaume – dont la seconde partie a été omise – est une action de grâces pour le salut universel. Action de grâces à laquelle se joignent toutes les forces de la nature (vv. 5-9).
Deuxième lecture : 1 Jean 4, 7-10
Ce passage de la première lettre de Jean, tout entière centrée sur l’amour de Dieu et du prochain, en montre l’unité. L’amour prodigué au prochain est la pierre de touche de l’amour que l’on porte à Dieu, Dieu qui est source de l’amour du prochain. En effet, c’est Lui qui nous a aimés le premier en envoyant son Fils pour nous sauver.
Conclusion :
Les textes de ce dimanche disent l’universalité du salut en maintenant le particularisme du peuple d’Israël par qui est venu ce salut : Le salut vient des juifs.
Pour tous juifs et païens indistinctement, ils sont une synthèse, la plus brève qui soit, de la manière de se comporter en enfants de Dieu, « manière » développée tout au long de l’année liturgique.
Notes
Centurion : Officier de l’armée romaine qui commandait une faction (un groupe) de cent hommes.
Amour : Il ne s’agit pas d’un sentiment seulement mais d’une fidélité, quoi qu’il arrive…
Textes parallèles
Deutéronome, 7, 6 : Tu es un peuple consacré au Seigneur ton Dieu, ; c’est toi que le Seigneur ton Dieu a choisi pour son peuple à lui, parmi toutes les nations qui sont sur la terre.
Deutéronome 10, 17 : … Dieu ne fait pas acception de personnes …
Apocalypse 19, 10 : … Je suis un serviteur comme toi